En Ardèche depuis 2003 et après une licence et une maitrise de biologie, j’exerce le métier d’artiste-peintre avec un apprentissage exclusivement autodidacte. Grande amoureuse de la nature, j’en apprécie formes et couleurs qui me provoquent un besoin de l’exprimer sur papier uniquement par des aquarelles.
J’utilise une palette réduite de couleurs (trois couleurs se rapprochant des primaires, ainsi qu’un bleu outremer et un rouge de cadmium), et parfois des rehauts à l’encre de Chine. J’aime travailler en technique humide sur du papier épais (300 g/m² ou plus), avec pulvérisation d’eau, apprêt du papier avec aplats de paraffine ou de craie grasse blanche.
L’aquarelle me plaît pour ses paradoxes. Ses contraintes techniques obligent avant exécution à réfléchir les gestes et leur ordre. Le travail dans l’humide permet la survenue d’effets inattendus. J’observe le mélange aléatoire des couleurs, la révélation des tracés à la craie grasse ou à la paraffine, les réactions du médium et du papier à la projection de sel, d’alcool, aux frottements. Je tire parti des effets imprévus. Ce jeu de découverte dure jusqu’à ce que la feuille soit quasi sèche.
Depuis 2018, j’expérimente également la peinture à l’acrylique.
Sans pinceaux, et en faisant couler les couleurs les unes après les autres, je fais surgir des images inattendues. Le travail préparatoire des couleurs, long et minutieux, se termine en quelques instants par leur application sur la toile.